Auteur : Giovanna Miolli

Gianfranco DALMASSO, Hegel, probabilmente. Il movimento del vero, Milano, Jaca Book, 2015, 183 p.

La compréhension de ce que Hegel fait, c’est-à-dire de ses procédures de pensée et de travail, est plus urgente et radicale que celle de ce que Hegel dit. L’étude de Dalmasso se développe autour de cette thèse : l’auteur se propose de pénétrer dans le parcours de la philosophie hégélienne, dans la construction de son langage et de sa boîte à outils conceptuelle. Les quatre premiers chapitres sont consacrés à l’éclaircissement de la notion de « négatif », conçue comme négativité productive, et non pas comme dérive nihiliste. Autour de cette problématique, l’auteur aborde les thèmes de la désorientation, de la dislocation et de l’épuisement du sujet, qui se constitue à partir d’une altérité qui en est l’origine. Cela implique une différence constante entre le sujet et son savoir de soi, et l’impossibilité pour le sujet de saisir et de dominer sa propre genèse, conçue comme l’origine du mouvement négatif qui le constitue. Le cinquième chapitre analyse comment cette division, dans laquelle le je se structure et se maintient, et sa conceptualisation dans un sens non destructif, se réalisent sur le plan historique.

Dans les sixième et septième chapitres et les deux appendices, l’auteur veut montrer que Hegel, dans sa philosophie, s’essaie à une tentative apologétique de retraduction épistémologique des concepts fondamentaux de la tradition grecque et chrétienne (en incluant dans la première la pensée néo-platonicienne). En particulier, l’auteur considère les concepts de génération, trinité, temps, Dieu vivant, kénose, conversion, métanoïa, vérité, dialectique, altérité et nécessité. De même, dans le sixième chapitre, il examine la méthode que Hegel utilise pour se rapporter à la question de Dieu et à son imbrication avec le discours philosophique. Plus précisément, dans ce chapitre sont mis au clair les liens étroits entre religion et rationalité, et la question de la finitude humaine dans son rapport religieux à l’absolu (que signifie être « véritablement fini » ?).

Giovanna MIOLLI (Università degli Studi di Padova) (trad. Tommaso Guariento)

Lire l’intégralité de ce compte rendu et l’ensemble du Bulletin de littérature hégélienne XXVII chez notre partenaire Cairn 

Pour citer cet article : Giovanna MIOLLI, « Gianfranco DALMASSO, Hegel, probabilmente. Il movimento del vero, Milano, Jaca Book, 2015 » in Bulletin de littérature hégélienne XXVII, Archives de Philosophie, tome 80/4, Octobre-décembre 2017, p. 773-802.


♦♦♦