Présentation

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Archives de philosophie en chiffres


1 comité de rédaction réunissant 18 universitaires deux fois par an
1 comité scientifique de 16 membres des universités internationales, intervenant sur consultation
1 comité de lecture d’une douzaine de personnes, régulièrement renouvelé en fonction des spécialités
1 langue, le français, et régulièrement des traductions en anglais disponibles en numérique, et 1 tradition francophone de publication gratuite pour les auteurs.

Chaque année :
– 4 parutions trimestrielles, soit au total 896 pages, ou environ… 3 millions de caractères par an, sans compter les suppléments en ligne.
– Au minimum 4 dossiers thématiques.
– 6 bulletins bibliographiques recensant les parutions récentes internationales dans les domaines des philosophies cartésienne, spinoziste, hégélienne, leibnizienne, anglaise et médiévale, soit plus de 100 critiques publiées chaque année. Environ 1/3 des auteurs de ces recensions sont des universitaires étrangers.

1 site Internet relayant 2 bibliothèques digitales internationales :
Cairn, en accès libre à partir de 2001 jusqu’à un an après la date de mise en ligne, et donc en accès payant pendant un an.
Jstor, en accès libre seulement, à partir de sa fondation jusqu’à deux ans avant l’année en cours.


Des centres d’intérêt


Archives de philosophie ne se limite pas à un seul domaine, même si elle en affectionne certains tels que les philosophies antique, cartésienne, anglaise, ou l’idéalisme allemand.

En complément de la participation à la recherche dans ces thèmes traditionnels, la revue s’intéresse très tôt à plusieurs mouvements de phénoménologie, incluant l’herméneutique, la psychanalyse et la philosophie nord-américaine depuis ses débuts et dans toute son ampleur. Ainsi, dès 1931, est publiée une étude sur Freud, et un an plus tard une autre sur la pensée indienne.

Dans la recherche actuelle, la revue accorde plus d’importance encore au dialogue entre philosophie et sciences humaines (sociologie, psychanalyse, histoire, mais aussi langage, sémiotique, ethnographie, biologie, etc.) Comment ce dialogue influe-t-il sur le style et la teneur de la réflexion philosophique et, ainsi, renouvelle-t-il son questionnement ? Comment dessine-t-il les nouveaux modèles de la raison et de la rationalité ? De même, dans quelle mesure ce dialogue conduit-il les humanités à s’interroger sur le type de rationalité qui œuvre en elles ?

Archives de philosophie développe aussi des centres d’intérêt un peu rares tels que la philosophie pragmatique américaine, la philosophie russe, l’esthétique ou les grands auteurs juifs.


Cent ans d’histoire


Fondé peu après la Première Guerre mondiale, en 1922, Archives de philosophie a participé aux débats philosophiques et au renouveau intellectuel de l’entre-deux-guerres. Son fondateur Joseph Souilhé, connu pour ses travaux sur Platon, n’envisageait pas de se limiter aux controverses de son époque. Le titre s’inspirait de celui de la bonne revue allemande Archiv für Geschichte der Philosophie. Ce titre – Archives de philosophie – fonde la revue comme un programme, en annonçant que l’on éviterait de s’en tenir aux polémiques de l’actualité, pour travailler aux fondements qui nourrissent et éclairent cette actualité, qu’il s’agisse des grands penseurs de l’histoire de la philosophie, ou des questions assez essentielles pour ne pas cesser de s’articuler sous des formes neuves.

Suspendue pendant la Seconde Guerre mondiale, la parution des Archives de philosophie retrouve progressivement son souffle jusqu’à l’intervention décisive, en 1963, de Marcel Régnier, qui stabilise son rythme de parution, et développe de manière considérable son réseau international. Le nombre de collaborateurs étrangers, très réduit jusque-là, prend une importance suffisante pour marquer la physionomie de la revue, qui est pourvue de la structure flexible encore utilisée aujourd’hui : un ou des dossiers thématiques réunissant des articles en relation ou en opposition avec son thème, associée à la parution, ininterrompue depuis 1972, de désormais six bulletins annuels de philosophie cartésienne, spinoziste, médiévale, hégélienne, leibnizienne et enfin anglaise. Y participent des chercheurs de divers continents, assurant des recensions de livres internationaux.

Tous ces articles, traduits en français, font des Archives un lieu de rencontre avec la recherche philosophique hors des frontières du pays. Cette option permet un nombre croissant de lecteurs hors de France.


Un objectif : nourrir le présent


En continuité de cette tradition, le but d’Archives de philosophie reste de travailler particulièrement avec ceux qui, dans la recherche actuelle, s’intéressent aux préoccupations, aux interrogations et aux attentes du temps présent en prenant garde à respecter un juste délai qui donne le recul nécessaire à la pensée, pourtant suffisamment limité pour s’ancrer aussi dans le présent.

C’est ce travail commun et finement articulé qui permet à Archives de philosophie de jouer un rôle actif dans les arguments philosophiques de son temps, dans tous les domaines.


Un rythme


Ce principe fondateur de travailler aux fondements qui nourrissent et éclairent l’actualité se décline de manière trimestrielle avec, chaque année :


Des assises universitaires


La revue confie la réalisation de ses dossiers à une équipe de spécialistes du sujet animée par un responsable, en articulation avec un rédacteur en chef et un comité de rédaction.
Se réunissant deux fois par an, ce comité joue un rôle d’exploration et de choix des sujets, tous les futurs articles étant évalués voire passés au crible par des pairs.
S’ajoute à cette assise un comité scientifique international, consultable sur demande du rédacteur en chef.

C’est le sérieux de ce travail qui vaut aux Archives le soutien du Centre national de recherche scientifique (CNRS), sans discontinuer, depuis 1955.