Auteur : Jaime Derenne

Gottfried Wilhelm Leibniz, Sämtliche Schriften und Briefe, herausgegeben von der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften und der Akademie der Wissenschaften zu Göttingen. Erste Reihe : Allgemeiner Politischer und Historischer Briefwechsel, Band 26, Mai 1706-Dezember 1706, Bearbeiterinnen Nora Gädeke, Monika Meier, Berlin, De Gruyter, 2022, xxix + 1 048 p.

Le vingt-sixième volume de la correspondance générale, politique et historique de Leibniz couvre une période de huit mois. Sur les 446 lettres, près d’un tiers sont écrites par Leibniz dont une grande majorité est principalement rédigée à Hanovre. Sur l’ensemble, 372 lettres sont éditées pour la première fois à partir des manuscrits. 70 lettres déjà éditées ont été collationnées à partir des manuscrits et 4 lettres ont été éditées selon le premier tirage disponible 97. Une lettre d’un tiers a été incluse. S’il est impossible de traiter de l’ensemble des sujets présents dans ce volume, certains méritent néanmoins d’être mentionnés. Non seulement parce qu’ils illustrent la constance des thématiques engagées depuis plusieurs années, mais aussi parce qu’ils s’imposent comme fondamentaux dans ce volume.

Les cinq mois que Leibniz passe à Hanovre sont marqués par deux événements majeurs. Mentionnons d’abord ses initiatives visant à assurer la succession protestante sur le trône anglais lors de la visite de la mission anglaise dirigée par Charles Montagu baron d’Halifax, désigné pour remettre l’ordre de la Jarretière au prince électeur Georg August. Soulignons notamment l’échange avec Pierre de Falaiseau, qui représente la correspondance la plus importante de ce volume 98. Falaiseau est membre de la délégation anglaise et apporte l’Acte de naturalisation, la Loi de naturalisation et l’Acte de régence, documents adoptés par le parlement anglais entre le 5 novembre 1705 et le 30 mars 1706, et signés le 22 avril 1706. Si la mission anglaise consiste à remettre les documents pour garantir la succession protestante en Angleterre, Leibniz insiste sur deux points. Tout d’abord, sur une dénomination plus précise des héritiers du trône britannique jugeant la désignation « Maison d’Hanover » trop vague (n° 36). Ensuite, sur la nécessité de prendre en considération dans les négociations sur le traité de garantie, « du droit qui pourra appartenir à Mad. l’Electrice et à sa postérité au Royaume d’Ecosse et toute la Grande Bretagne » (n° 36). Les demandes de Leibniz à ce propos, et les échanges avec Pierre de Falaiseau, Thomas Burnet, John Hutton, Andrew Fountaine et Johann Caspar von Bothmer, ne semblent pourtant pas intéresser l’électrice Sophie (n° 428). Le fond sur lequel se déroulent les échanges est pourtant la garantie de la paix et de la sécurité en Angleterre et en Europe.

Le deuxième événement réside dans l’annonce des fiançailles du prince héritier Frédéric-Guillaume avec la princesse électorale de Hanovre Sophie-Dorothée. Pour Leibniz, l’union d’un prince réformé (Église calviniste de Berlin) et d’une princesse luthérienne (Église luthérienne de Hanovre) est l’occasion de poursuivre son projet de réconciliation des Églises protestantes entamé depuis 1698 dans ses échanges avec le prédicateur de la cour de Berlin, le réformé Daniel Ernst Jablonski, et avec l’abbé luthérien Gerhard Wolter Molanus. Cette union relance donc les discussions sur le rapprochement avec l’Église anglicane, son rite et sa liturgie, en tant que références acceptables pour unifier l’ensemble des protestants. Il écrit à Jablonski « l’introduction de la liturgie anglaise dans la chapelle royale ou l’utilisation de certains éléments de celle-ci à des moments précis à Berlin pourrait être ce qui est pratiqué à Londres, car les membres de cette famille électorale communieront sans aucun doute avec l’Église anglicane lorsqu’ils seront là-bas, et cela ne posera donc aucun problème » (n° 96). Jablonski est favorable au projet de Leibniz et lui annonce même que c’est « l’opinion constante de Sa Majesté le roi d’introduire une liturgie selon le modèle des églises anglaises […] dans toutes ses églises réformées », et que « le projet de cette liturgie est déjà prêt depuis plusieurs mois » (n° 113). Molanus refuse catégoriquement l’adoption de la liturgie, surtout du point de vue de la profession de foi, et notamment par rapport à la question de la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Le luthérien ne voit pas comment le Negotium irenicum pourrait se poursuivre. Même à Berlin, parmi les réformés, des voix s’opposent à cette négociation considérant comme inacceptable que Sophie Dorothée continue de prendre part à l’Eucharistie. Leibniz exprime sa déception dans une longue lettre adressée à Jablonski, qui aurait « suivi l’avis d’autres personnes » (n° 179). Si cet incident interrompt la correspondance entre Leibniz et Jablonski, ce dernier affirme que c’est sous les ordres du roi que toute correspondance à ce sujet doit cesser (n° 192).

Leibniz intervient également dans un autre mariage, nommé « la grande affaire » : celui de la petite-fille du duc Anton Ulrich, Élisabeth Christine avec le futur empereur Charles VI, alors prétendant au trône d’Espagne sous le nom de Charles III. Il s’agit d’un important projet, car deux ans plus tôt la candidate initiale, Wilhelmine Caroline de Brandebourg-Ansbach aurait refusé de se convertir, repoussant ainsi les propositions de la cour impériale. Il est donc traité avec prudence à la cour de Vienne. C’est par une correspondance entretenue par Leibniz avec deux représentants de Wolfenbüttel à la cour de Vienne que nous pouvons suivre les étapes de ce processus décisionnel : Johann Christoph von Urbich et Rudolph Christian von Imhof. Ce dernier informe Leibniz que l’émissaire anonyme de la cour impériale a considéré « qu’Il trouvoit nôtre Princesse telle qu’Il faudroit pour le Roi Catolique » (n° 78), mais insiste sur l’incertitude des décisions finales du roi Charles III impliqué dans la guerre de Succession d’Espagne (n° 332). Toutefois, par l’intermédiaire de Johann Fabricius, la nouvelle parvient de manière officieuse à Leibniz : « Enfin, je vous révélerai un secret, mon cher ami, à savoir que le Roi Charles catholique a choisi notre très éminente princesse Elisabeth comme épouse » (n° 281). Leibniz annonce alors au duc Anton Ulrich que « Son Altesse Électorale pense que tout se passera bientôt comme prévu, et que le roi d’Espagne sera lié à E. D. pour lui donner quelque chose qu’elle ne trouvera pas ailleurs » (n° 336). Ce n’est que le 22 décembre qu’Urbich signale « l’heureuse réussite de la grande affaire » (n° 431).

Les échanges concernant les événements politiques et militaires en Europe, présents dans ce volume, sont dictés par le déroulement des deux grandes guerres qui touchent de vastes parties du continent : la guerre de Succession d’Espagne et la grande guerre du nord, avec leurs différents participants et théâtres d’opérations. Des progrès et des succès partiels importants de la Grande Alliance sont signalés en Espagne jusqu’à l’été. Leibniz est principalement averti de la situation politique et militaire en Europe par son correspondant Johann Caspar von Bothmer. Ce dernier l’informe de la prise d’Alcantara par le général Henri de Massue comte de Galway, de l’évolution de la situation de Charles III à Barcelone, ville assiégée depuis le 3 avril par les troupes franco-espagnoles et libérée par le général J. Leake le 12 mai, de l’entrée à Madrid des troupes portugaises et anglaises sous le commandement du comte de Galway le 26 juin, et de la proclamation du roi Charles III dans la capitale espagnole. À plusieurs reprises, Leibniz souligne à ses correspondants – Rowland Gwynne (n° 33), Jahann Caspar von Bothmer (n° 35), Pierre de Falaiseau (n° 36) – que le retournement de situation en Espagne fait penser à une intervention divine (« une protection particuliere du ciel »). Toutefois, Madrid fut reprise par les troupes franco-espagnoles dirigées par le duc de Berwick quelques semaines après.

Les succès de la Grande Alliance dans d’autres théâtres de guerre ont été plus durables qu’en Espagne. Un tournant décisif de la guerre en sa faveur a eu lieu avec la bataille de Ramillies le 23 mai 1706 dans le sud des Pays-Bas. Leibniz écrit à Falaiseau : « Nous avons esté rejouis hier par un exprés venu de l’armée des Paysbas, qui a porté à Mgr l’Electeur la nouvelle d’une grande victoire, que l’armée des Hauts Alliés conduite par Monsieur le duc de Malbourough a obtenue sur les Ennemis commandés par l’Electeur de Baviere, et le Mareschal de Villeroy » (n° 46). La victoire permet aux troupes alliées sous le commandement du duc de Marlborough de conquérir de nombreuses autres villes dans les mois suivants dans le sud des Pays-Bas et de déplacer considérablement la ligne de front vers le sud.

L’invasion de la Saxe par les troupes suédoises de Charles XII début septembre 1706, a des conséquences notables dans la grande guerre du nord : elle perturbe l’équilibre des forces dans l’empire et provoque un certain émoi dans la diplomatie internationale. Le soupçon d’une possible alliance entre la Suède et la France est évoqué par Botmer (n° 251 et n° 280). À la fin de l’année, Jacob van Wassenaer insiste sur la « grande liaison, qu’il y a entre la France et la Suede » (n° 440). Leibniz déplore le fardeau que doivent supporter ses compatriotes saxons en raison de l’occupation suédoise même s’il souligne à Otto Mencke que « nous devons remercier Dieu que tout se passe sans violence ni désordre grâce à la sage gestion d’un grand roi pieux et juste » (n° 263).

L’activité historique de Leibniz, très riche au sein de ce volume, est décrite par lui-même à Pasquier Quesnel en ces termes : « Pour adjouter quelque chose de mes propres etudes, je vous diray, Monsieur, qu’outre que je continue de temps en temps mes meditations philosophiques et mathematiques (sans parler de quelques écrits que j’ay esté obligé de faire en Theologie et en Jurisprudence) je ramasse des memoires Historiques, servans à l’Histoire de Bronsvic. Ce qui m’a donné occasion de faire un recueil de plusieurs chroniques et autres pieces non imprimees, autorum medii aevi qui eclaircissent l’Histoire » (n° 264). Sa correspondance avec Johann Friedrich Hodann, une des plus importantes de ce volume 99, fournit un aperçu de l’avancement des travaux sur les Annales Imperii. Leibniz est également impliqué dans la publication prochaine des Scriptores rerum Brunsvicensium, comme il l’annonce à John Hutton (n° 259) et à Otto Sperling (n° 265) en octobre. En novembre, il précise à Johann Heinrich Büttner que l’édition « est en cours de réalisation, mais elle est à moitié achevée » (n° 347). Mentionnons une réaction de la part de Leibniz à l’égard de Nicolaus Förster lorsqu’il reçoit une épreuve de la page de titre. Ce dernier aurait modifié le titre initialement prévu par Leibniz (n° 306). Quatre jours plus tard, Leibniz répond : « Je suis surpris que le titre que j’ai conçu ait été modifié et qu’on ait de nouveau utilisé l’expression Scriptores rerum Germanicarum au lieu du titre Scriptores rerum Brunsvicensium illustrationi inservientes. Cela doit être absolument corrigé et ne doit pas figurer sur un seul exemplaire, sinon je considérerai cela comme un manque de sérieux et je me plaindrai. Il y a non seulement des documents allemands, mais aussi italiens. » (n° 313). Leibniz va jusqu’à demander à Otto Christian Coch, secrétaire du Premier ministre hanovrien, le pouvoir décisionnel « qu’il ne se fasse rien à l’égard du titre, dedicace, preface, ou quelque autre partie du livre que ce soit, sans mon approbation, et qu’il se regle entierement sur ce que je luy ay prescrit » (n° 311). Il est également question de la préparation de la publication du deuxième volume. On peut aussi évoquer quelques échanges à propos des travaux généalogiques, notamment avec Christian Maximilian Spener (n° 406), ou avec Johann Wilhelm Schele à qui il envoie l’avis demandé sur un arbre généalogique pour la succession anglaise de Hanovre (n° 147).

Les sujets théologiques occupent une large place dans le volume. Leibniz entretient une correspondance importante avec l’oratorien parisien Jacques Lelong. Ce dernier demande son soutien dans la collecte biobibliographique d’éditions de la Bible (n° 5). En ce qui concerne la critique biblique rationaliste, l’échange de lettres avec Hermann Von der Hardt est particulièrement remarquable. C’est la correspondance la plus volumineuse 100. Leibniz s’intéresse aux interprétations de Von der Hardt des récits miraculeux de la Bible hébraïque. L’histoire du prophète Élie, fuyant le roi Achab et nourri par des corbeaux envoyés par Dieu, est au centre de cette correspondance. Von der Hardt explique, lors d’une conférence à la cour d’Anton Ulrich, que ces corbeaux désignent les habitants d’un lieu nommé Orbo situé dans la Décapole. Cette conférence a été rapidement imprimée en français, la langue de la cour, et transmise à Élisabeth Charlotte d’Orléans. Le texte a également été soumis à une critique savante par Étienne Polier de Bottens, puis par son neveu Georges Pierre Polier de Bottens, professeur d’hébreu à Lausanne. Aucun des arguments de Von der Hardt ne trouve d’approbation. La critique qui est documentée dans une lettre du Lausannois Polier à son oncle à Versailles (n° 156), devient par la suite le texte de référence dans le dialogue entre Leibniz et Von der Hardt. L’électrice Sophie a également montré de l’intérêt pour ce texte et l’a remis à Leibniz pour qu’il le transmette à Von der Hardt, avec une demande de commentaire (n° 155). La correspondance avec Mathurin Veyssière La Croze a été incluse dans sa collection de textes personnels Dissertations historiques sur divers sujets 101, dont le premier tome a été imprimé en 1707. La Lettre de Monsieur de Leibniz à l’Auteur des Réflexions sur l’Origine du Mahometisme (n° 394) aborde les parallèles entre l’islam et le socinianisme. L’islam, « une espece de Deisme » est salué au départ comme un chemin potentiel pour le christianisme dans certaines parties du monde. Leibniz écrit qu’« On a l’obligation à cette secte de la destruction du paganisme en beaucoup d’endroits du monde, et ce seroit un degré pour mener les peuples à la religion plus sublime du Christianisme, si la nostre estoit prechée » (n° 394). En accord avec La Croze, les raisons de la domination de l’islam dans le monde arabe sont également considérées comme résultant de négligences de la mission chrétienne, en particulier de l’absence d’une traduction arabe de la Bible. Mais un problème central semble être pour Leibniz la question de la Trinité et c’est là que le socinianisme entre en jeu : « Quant aux Sociniens il faut avouer qu’ils approchent fort des Mahometans, et quoyqu’ils n’admettent point que Mahomet est l’Envoyé de Dieu ils suivent pourtant et cultivent le principal de sa Doctrine, en tant qu’il combat la Trinité et l’incarnation ». Dans la question de l’Incarnation, l’islam est même déclaré plus cohérent que les sociniens : « Il est vray qu’ils rendent un culte à Jesus Christ que les Mahometans luy refusent, mais il semble que les derniers agissent plus consequemment que les Sociniens, car pourquoy adorer une pure creature ? » Enfin, une référence est faite à un passage de La Croze sur la théologie naturelle ; à la question de savoir si une vie sainte est possible sans connaissance de Dieu – ce que Leibniz nie catégoriquement : « Je veux croire qu’on peut avoir quelque vertu sans aucun rapport à Dieu ; mais la sainteté renferme proprement ce rapport des vertus à celui qui est la source de toute pureté et perfection. » Seule la connaissance de Dieu mène l’homme à agir véritablement de manière sociale au service du bien public. En conclusion, on peut dire que « les sociniens semblent rabaisser la religion tant naturelle que révélée, dans la théorie et dans la pratique, et lui ôter une bonne partie de ses beautés ».

Les sujets philosophiques, moins présents dans ce volume, apparaissent principalement dans la correspondance avec Thomas Burnett de Kemney, John Hutton, Henry Davenant et Pasquier Quesnel. À Burnett, Leibniz rappelle sa décision de l’année précédente de ne pas publier ses remarques sur l’Essai sur l’entendement humain de J. Locke (1690). « La mort de M. Lock m’a osté l’envie de publier mes remarques sur ses ouvrages » (n° 42). Il aborde également la critique contemporaine de P. Bayle, et discute d’une accusation posthume de spinozisme à l’encontre de J. Locke (n° 316). En outre, une brève réflexion philosophique sur l’immortalité des substances simples et l’indestructibilité fondamentale de leurs actions est envoyée à Henry Davenant (n° 197). Pasquier Quesnel demande à Leibniz de rassembler sa correspondance entretenue avec Antoine Arnauld afin de la publier (n° 232). John Hutton est un messager dans sa correspondance philosophique, notamment avec « Mons. Coste, qui a traduit l’Essay de M. Lock en françois, et qui a traduit aussi dernierement un traité de Mylady Masham sur l’amour de Dieu, m’a envoyé un ouvrage de cette derniere traduction avec une lettre. Je luy ay fait une reponse un peu ample, et y ay joint un extrait de ma preface de mon Codex diplomaticus qui a du rapport à cette matiere. Et je vous supplie de faire donner cette lettre à M. Coste, il suffira de l’envoyer chez Mylady Masham à Oates » (n° 259).

Ce volume présente également quelques lettres liées à des préoccupations mathématiques, notamment par rapport à la dispute sur les fondements du calcul différentiel qui a eu lieu devant l’Académie des sciences entre M. Rolle et J. Saurin (n° 196). Le lecteur y trouvera également une plainte de Leibniz adressée à Jean-Paul Bignon, concernant la publication d’un compte rendu de l’éloge de Jacob Bernoulli, prononcé lors d’une séance publique le 14 novembre 1705 par Fontenelle, mettant en évidence les mérites des frères Bernoulli en matière de calcul différentiel et intégral aux dépens de Leibniz (n° 196). Leibniz signale à Joachim Bouvet, à la fin de juin 1706, que sa machine à calculer est entièrement fonctionnelle « Ma Machine Arithmetique, où les produits des multiplications peuvent aller jusqu’à seize chifres, c’est à dire où l’on peut multiplier huit chiffres par huit, est achevée. L’Esprit n’y a rien du tout à faire, et un enfant y peut multiplier et diviser les plus grands nombres » (n° 100).

Évoquons enfin la correspondance liée aux enchères. Au centre de la « nova literaria » se trouvent en effet des enchères, en particulier deux : la Bibliotheca Bigotiana à Paris ainsi que la collection de livres et de manuscrits de la collection M. Gudes. Leibniz s’efforce surtout de préserver les collections de manuscrits de la dispersion. Il essaie de susciter l’intérêt de la cour de Berlin en écrivant à Johann Casimir Kolbe von Wartenberg (n° 82), et suggère en même temps à Falaiseau (n° 103) l’achat de l’ensemble de la Gudiana par une bibliothèque royale à Londres. Les autres nouvelles littéraires sont plutôt limitées. Elles proviennent principalement d’Angleterre, de Burnett et Smith, et se focalisent surtout sur les éditions classiques et bibliques, ainsi que sur les écrits historiques, théologiques et de controverses politiques.

Jaime Derenne

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Pour citer cet article : Gottfried Wilhelm Leibniz, Sämtliche Schriften und Briefe, herausgegeben von der Berlin-Brandenburgischen Akademie der Wissenschaften und der Akademie der Wissenschaften zu Göttingen. Erste Reihe : Allgemeiner Politischer und Historischer Briefwechsel, Band 26, Mai 1706-Dezember 1706, Bearbeiterinnen Nora Gädeke, Monika Meier, Berlin, De Gruyter, 2022, xxix + 1 048 p., in Bulletin leibnizien IX, Archives de philosophie, tome 86/3, Juillet-Septembre 2023, p. 157-226.

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